Secrets de la série Le Pingouin : casting, production et réception
L’univers de Gotham s’élargit avec The Penguin, le spin-off très attendu de The Batman diffusée sur la plateforme Max. Elle explore l’ascension criminelle d’Oswald Cobblepot, un personnage complexe en quête de pouvoir, campé par un Colin Farrell méconnaissable et magistral.
Dans cet article, découvrez les secrets du succès de la série : sa production soignée, son casting charismatique et ses thématiques profondes. Une lecture indispensable pour comprendre pourquoi The Penguin est bien plus qu’un simple dérivé, mais un incontournable pour les fans de drames et de thrillers.
Synopsis de la série Le Pingouin sur Max
L’histoire se déroule une semaine après le film The Batman (2022), Gotham City est inondée suite aux agissements du Riddler, plongée dans une atmosphère chaotique. Oswald « Oz » Cobblepot - alias Pingouin - va profiter de la situation pour gravir les échelons du crime organisé et chercher à devenir le plus puissant gangster de la ville.
Entre alliances douteuses, trahisons sanglantes et luttes de pouvoir, Oz Cobblepot (Colin Farrell) doit jongler entre sa soif de domination et les ombres de son passé qui le hantent. Mais dans cette ville où la loyauté est une illusion, jusqu'où est-il prêt à aller pour devenir le roi de Gotham ?
Fidèle à l’univers de Batman imaginé par Matt Reeves, la série TV se démarque en s’imprégnant des caractéristiques des anciens films de mafia, tout en y apportant une touche contemporaine subtile.
Elle est classée sous le label DC Elseworlds, qui représente un univers parallèle à la continuité principale du DC Universe (comme le film Batman qui la précède). Le Pingouin est une mini-série de 8 épisodes, créée par HBO et diffusée en France sur sa plateforme de streaming MAX. Vous pouvez également y accéder via Canal+ et Prime Vidéo.
Découvrez ici la bande-annonce The Penguin :
https://www.youtube.com/watch?v=ru_KCv4kI8Q
Production et tournage de la série Le Pingouin
Série dérivée du film The Batman réalisé par Matt Reeves, la série s'inscrit dans une démarche ambitieuse visant à développer un univers étendu autour de Gotham City. Produit par DC Studios et Warner Bros. pour HBO Max, ce projet a été confié à des équipes de talents qui ont su conjuguer l'esprit noir et réaliste du long-métrage tout en explorant de nouvelles thématiques.
Le développement de la série télévisée a été mené par Lauren LeFranc, connue pour son travail sur Agents of S.H.I.E.L.D., qui a occupé le rôle de showrunner. En collaboration avec Matt Reeves, elle a élaboré l’intrigue en s'attachant à raconter l’ascension d'Oswald Cobblepot au sein du monde du crime organisé. L’objectif des scénaristes était de créer une série capturant l’essence du personnage tout en explorant les nuances qui font de lui un anti-héros complexe et captivant.
Tout en assurant un rôle de producteur exécutif, Reeves a supervisé l’intégration de l’univers esthétique qu’il avait déjà instauré dans The Batman. Il souhaitait maintenir une continuité visuelle et thématique tout en permettant à The Penguin de se démarquer par son ton et son rythme.
Le tournage de la série télé s’est déroulé principalement à New York, notamment dans les quartiers du Bronx et du Queens, qui illustrent parfaitement l’origine de classe moyenne de Oz incarné par Colin Farrell. La showrunner a particulièrement travaillé la mise en scène de l'inondation dans les quartiers pauvres, dépeignant la saleté et la boue accumulées, montrant ainsi à quel point les populations les plus modestes sont les plus touchées. En contraste avec ces ruelles sombres, on peut également retrouver la somptueuse résidence Falcone à La Selva, sur la côte de Long Island.
La direction artistique est très soignée, avec un travail minutieux sur les costumes et les décors. Le style vestimentaire du Pingouin mêle élégance rétro et influence mafieuse, reflétant son caractère à la fois calculateur et ambitieux. Chaque détail, des costumes sur mesure aux éclairages tamisés, a été pensé pour plonger le spectateur dans un Gotham lugubrement fascinant.
La bande originale a également été travaillée pour nous transporter dans l’univers de la série (plateforme Max). Elle a été composée par Michael Giacchino, qui avait déjà travaillé sur le film The Batman. Il a notamment créé le générique de fin, intitulé “Scherzo for a Flightless Bird (The Penguin Theme)”, une pièce orchestrale qui évoque la personnalité complexe et trouble du Pingouin.
Sur le plan narratif, elle adopte un style qui oscille entre le drame psychologique et le thriller mafieux, s’inspirant des classiques du genre comme Les Affranchis ou la trilogie Le Parrain. Ce choix stylistique a influencé la mise en scène, avec des plans serrés et des dialogues intenses qui mettent en lumière les luttes de pouvoir et les dilemmes moraux des personnages.
La production et le tournage reflètent une ambition claire : celle de se détacher de l’image grotesque du Pingouin du film Batman Returns (1992) pour en faire un personnage bien plus charismatique et sombre, dans un univers visuellement saisissant.
Grâce à une réalisation audacieuse et une adaptation moderne des films de gangsters, la série réussit, à la manière du Joker de Todd Phillips, à transmettre une nouvelle vision des méchants, plus ancrée dans la réalité.
Casting et distribution de la série The Penguin
The Penguin s'impose non seulement par son univers sombre et immersif, mais aussi par un casting d'exception. En revisitant Gotham City à travers le prisme du crime organisé, la série dramatique met en lumière des personnages complexes interprétés par des acteurs talentueux, capables de donner vie à cette fresque mafieuse.
Voici un tour d'horizon des principaux acteurs et de leurs rôles :
Colin Farrell dans le rôle d’Oswald Cobblepot, alias Le Pingouin
Colin Farrell reprend le rôle d'Oz Cobblepot, qu'il avait déjà incarné dans The Batman. Transformé par des prothèses spectaculaires et un maquillage impressionnant, Farrell s'efface complètement derrière le personnage.
Colin Farrell, l’acteur irlandais, livre une interprétation magistrale, mêlant subtilité et intensité, pour capturer l’essence du Pingouin : un homme rusé, opportuniste et prêt à tout pour atteindre le sommet du crime organisé de Gotham. Sa prestation a été saluée par la critique pour sa profondeur et sa capacité à rendre captivant un personnage si moralement ambigu.
Cristin Milioti en Sofia Falcone : une adversaire redoutable
Connue pour ses rôles dans How I Met Your Mother et Made for Love, Cristin Milioti incarne Sofia Falcone, la fille de Carmine Falcone, tout juste sortie de la prison d’Arkham. Héritière du puissant empire criminel de son père, elle apporte une couche de tension et de drame à la série. Sofia est une femme intelligente, calculatrice et sans pitié, elle est une adversaire redoutable pour Oswald.
Rhenzy Feliz dans le rôle du protégé du Pingouin
Rhenzy Feliz (American Horror Stories, Marvel's Runaways) interprète Victor Aguilar, un jeune bègue issu des quartiers pauvres de Gotham, qui devient malgré lui l’homme de main du Pingouin.
Son talent pour capturer l'émotion brute et la vulnérabilité, déjà démontré dans ses rôles précédents, enrichit l’histoire d’un point de vue extérieur sur le monde impitoyable des gangsters.
Deirdre O’Connell en mère instable d’Oswald
Dans le rôle de Frances Cobblepot, Deirdre O’Connell donne vie à la mère d'Oz. Ce personnage complexe, marqué par une santé mentale vacillante, vit seul dans un environnement austère, presque aussi sombre que Gotham elle-même. Frances joue un rôle central dans la vie de son fils, oscillant entre soutien émotionnel et influence toxique.
Sa relation avec Oswald est tissée de contradictions : elle nourrit en lui une ambition démesurée tout en lui imposant un lourd héritage psychologique. Cette dynamique, mise en avant dans plusieurs scènes poignantes, révèle comment leurs interactions façonnent les choix et la descente aux enfers de Cobblepot.
Dans une interview, O’Connell a décrit Frances comme "une femme dévorée par ses propres démons, mais profondément attachée à son fils". Ces nuances sont rendues palpables grâce à la performance de l’actrice, qui réussit à capturer la fragilité et la puissance de ce personnage.
L’actrice révèle aussi s’être inspirée de la performance de l’actrice Geraldine Page dans le film Le Pape de Greenwich Village (1984) et en particulier par une citation du personnage : “Mon fils était aussi fort qu'une barre d'acier et il ne l'a pas hérité de son père”.
Sa présence enrichit l’univers de The Penguin, explorant les racines psychologiques et familiales de la criminalité d’Oswald.
En savoir plus sur The Batman 2
Un casting pensé pour la profondeur et la diversité
Outre les rôles principaux, The Penguin, série sur Max, s’appuie également sur une distribution secondaire talentueuse, qui enrichit l’univers de Gotham : Michael Kelly (House of Cards), Shohreh Aghdashloo (The Expanse), James Madio (The Offer), Scott Cohen (The Americans),... Chaque acteur contribue à donner vie à l’atmosphère complexe et tendue de Gotham, où chaque personnage, aussi secondaire soit-il, joue un rôle crucial dans les intrigues de pouvoir.
Le casting de cette production illustre une volonté de mêler des talents établis et émergents, offrant ainsi une richesse narrative et émotionnelle. Les acteurs ont été soigneusement sélectionnés pour leur capacité à incarner des personnages avec des arcs narratifs complexes et des relations nuancées. Colin Farrell, en particulier, semble prêt à marquer durablement l’univers de la ville de Batman avec son interprétation du Pingouin. C'est même la prestation de Colin Farrell dans le film de Batman qui avait le plus conquis les critiques. Il est très attendu pour
Les messages clés de la série Le Pingouin
Dès le premier épisode, The Penguin campé par Colin Farrell se distingue par la richesse de ses thématiques, plongeant profondément dans les méandres du crime organisé et les complexités psychologiques de ses personnages. La série explore l’ascension d’un homme marqué par ses failles et son ambition dévorante, prêt à tout pour s'imposer comme le nouveau roi du crime de Gotham. Elle adopte les codes des grands classiques du cinéma mafieux pour dresser un portrait brutal du pouvoir et de ses conséquences.
Par ailleurs, celle-ci ne se contente pas de raconter une histoire de gangsters ; elle interroge aussi les origines de la criminalité. À travers Oswald et les personnages qui gravitent autour de lui, elle met en lumière l'influence des dynamiques familiales et sociales sur la construction des individus. Frances, en particulier, incarne le poids des relations toxiques, alimentant l’ambition et la noirceur de son fils tout en souffrant de ses propres failles.
L'autre grande thématique abordée est celle de la lutte pour le pouvoir dans une ville gangrenée par la corruption. La ville n'est pas seulement un décor, mais un personnage à part entière : sombre, oppressant et sans pitié. Chaque coin de rue, chaque bâtiment industriel semble refléter les dilemmes moraux et les ambitions démesurées des protagonistes. Les rivalités entre clans, les alliances précaires et les trahisons alimentent un récit où personne n’est totalement innocent.
Oswald Cobblepot (Colin Farrell) incarne l’antithèse de Bruce Wayne : là où le milliardaire héritier des Wayne symbolise une élite qui a profité d’un capital et d’un réseau d’influence, Cobblepot, lui, est un enfant des quartiers populaires de Gotham, façonné par la dureté de son environnement. Toute sa vie, il a observé les travailleurs honnêtes, ceux qui respectent les règles, être écrasés par un système corrompu et impitoyable. Convaincu qu’il mérite mieux, Oswald décide de prendre sa revanche sur la société, incarnant une vision pervertie du rêve américain.
Enfin, The Penguin aborde la question de l’identité et de la transformation. Oswald Cobblepot, encore loin du méchant emblématique qu’il deviendra, est présenté comme un homme en quête de reconnaissance. Ce cheminement personnel, souvent marqué par des décisions moralement discutables, résonne comme une réflexion sur la dualité humaine : jusqu’où peut-on aller pour atteindre ses objectifs ?
Avec ses thématiques denses et profondément humaines, The Penguin transcende le simple récit de gangsters pour offrir une véritable aventure dans les ténèbres de Gotham et des âmes qui y habitent.
Une réception enthousiaste et méritée
The Penguin a su séduire aussi bien les téléspectateurs que les critiques spécialisées. Résultat : on constate de très bons avis sur la série !
Les performances des acteurs sont unanimement saluées, avec une mention particulière pour Colin Farrell qui incarne un Pingouin humain, aussi subtil qu’intense. Cristin Milioti crée également la surprise en interprétant Sofia Falcone. Habituée à des rôles plus légers, elle s’illustre ici dans un registre beaucoup plus sombre et complexe, prouvant toute l’étendue de son talent.
The Penguin brille aussi par sa mise en scène et son atmosphère : des décors inquiétants, une ambiance sombre parfaitement travaillée et un scénario captivant qui plonge dans les entrailles criminelles de la ville.
Toutefois, quelques critiques pointent un manque d’action, soulignant que Le Pingouin s’éloigne du format classique des productions de super-héros pour adopter un style plus proche du polar ou du film de gangsters. Ce choix audacieux, qui divise certains spectateurs, contribue néanmoins à son originalité et à sa profondeur narrative.
Côté chiffres, la série affiche des scores impressionnants :
➡️ 7,5 /10 sur Senscritique
➡️ 8,7 /10 sur IMDb
➡️ 4,5 / 5 sur Letterboxd
The Penguin fait partie des productions les plus regardées de l’année : elle s’impose même comme l’une des meilleures séries TV de 2024 ! Une œuvre incontournable pour les amateurs de drames psychologiques, de thrillers et de récits criminels, à ne surtout pas manquer !
La question que tout le monde se pose maintenant : y aura-t-il une deuxième saison The Penguin après un tel succès ? C’est ce que souhaite le créateur de la série, mais HBO n’a pas encore confirmé son prolongement.
La fin de cette saison annonce en tout cas déjà la suite : The Batman II, avec le Chevalier Noir qui va devoir remettre de l’ordre à Gotham City… Le film est prévu pour une sortie au cinéma en 2026 et on y attend le retour d'Oz avec Colin Farrell.
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- La Ligue des Justiciers (Justice League) : une série culte qui réunit les héros emblématiques tels que Batman, Superman et Wonder Woman, dans des aventures fantastiques où ils unissent leurs forces contre des menaces globales.
- Gotham : une série policière qui explore les origines des protagonistes clés de Gotham City, en se concentrant sur le jeune détective Jim Gordon et les débuts de Bruce Wayne avant qu'il ne devienne Batman.
- Pennyworth : une série originale qui raconte la jeunesse d'Alfred, le célèbre majordome de Bruce Wayne, à travers des intrigues d’espionnage et des combats dans le Londres des années 1960.
Pour les amateurs d’animation, Batman: The Animated Series est une série mythique saluée pour son style sombre et son écriture magistrale, tandis que Young Justice plonge dans les nouvelles aventures des héros adolescents de l’univers DC. Enfin, la série animée Harley Quinn offre une version comique et déjantée de la célèbre anti-héroïne, idéale pour un public à la recherche de fraîcheur et d’humour.
Vous allez avoir de quoi occuper vos prochaines soirées et vos week-end 😉