Le Batarang dans l'univers de Batman : l'arme emblématique du Chevalier Noir

Reconnaissable comme le marteau de Thor ou le bouclier de Captain America, emblématique comme la musique de Mission : Impossible ou la punchline « My name is Bond. James Bond. », il y a le batarang de Batman.

Trouvant sa place depuis presque toujours dans l’arsenal du Protecteur de Gotham, cette pièce iconique est un symbole de son ingéniosité, de son habileté (essayez d’attraper au vol un batarang sans vous faire mal !) et de son style unique de chauve-souris justicière.  

Quelle est l’histoire du batarang, comment se décline-t-il au fil de l’évolution du Chevalier Noir ? Si vous êtes un curieux, un fan ou si vous souhaitez vous fabriquer une arme discrète afin de pourchasser vos propres Jokers; dans cet article, nous vous donnons des pistes. 

Origine et évolution du Batarang

Le Batarang dans les premiers comics

D'où est venue l’inspiration du batarang aux créateurs de Batman? D’après le nom de l’objet, c’est du côté des aborigènes d’Australie, inventeurs du boomerang, qu’il faudrait chercher. Pourtant, le métal dans lequel est conçu cet accessoire, et même l’usage qu’en fait notre héros, rappellent plus le shuriken, c’est-à-dire l’étoile ninja qu’on retrouve dans les films d’arts martiaux.

Australie ou Japon, si une chose est sûre, c’est que le Batarang fait sa première apparition dans DC Comics #31 en 1939, donc quasiment en même temps que le Chevalier Noir. Il a déjà sa forme reconnaissable puisque, loin de ressembler à un boomerang classique, il prend la forme d’une chauve-souris aux ailes déployées. Son utilisation est cependant celle d'un boomerang, puisque Batman s'en sert pour neutraliser ses ennemis et se sortir de leurs pièges, avec discrétion, car cet accessoire est évidemment moins bruyant qu’un pistolet. Et justement, c’est l’époque où Whitney Ellsworth, le responsable éditorial de DC Comics, voit d’un mauvais œil l’usage des armes à feu par le Protecteur de Gotham. Tente-t-il de plaire ainsi aux parents acheteurs de bandes dessinées pour leur progéniture ? Toujours est-il que les années 40 voient un Batman utiliser abondamment cette arme blanche, au point que ses créateurs (Bob Kane et Bill Finger) décident d’en faire des variantes.

Les évolutions du Batarang à travers les décennies

Radiocommandé, électrique, explosif, le batarang a tout connu de ce que l’imagination des scénaristes, réalisateurs et même des fans pouvait offrir. Le batarang tranchant des premiers comics, même s’il reste la version la plus célèbre, se voit parfois agir comme un électrocuteur, ou libère des gaz à partir des années 1950 et 1960. On voit aussi l'homme chauve-souris utiliser des batarangs explosifs, servant à créer des brèches ou à causer des distractions. Les batarangs télécommandés, tels de mini-drones, permettent de toucher des cibles complexes, d’éviter des obstacles.

Ces variantes illustrent l’imagination intarissable de l’univers de Batman et son célèbre goût des gadgets, afin de pallier son absence de super-pouvoirs. Adaptant son arsenal aux besoins de chaque mission, la chauve-souris de DC Comics fait de sa panoplie d’armes l’un de ses principaux atouts, et le batarang, par sa polyvalence et son aspect pratique, a donc une place centrale dans celle-ci. On pourrait même philosopher un peu et avancer que le batarang, par ses aspects multifonctionnels et très variés, est une représentation symbolique de Batman / Bruce Wayne, qui lui est à la fois homme d’affaires et super-héros, défendant sa ville et terrassant des criminels.

C’est tiré par les cheveux, pensez-vous ? Peut-être bien, alors pour vous faire votre propre idée, il est peut-être temps de faire une visite dans la Batcave, où l’arsenal légendaire du Protecteur de Gotham ne demandera qu’à être examiné par vos soins.En route pour la Batcave

Le Batarang au cinéma et à la télévision

Le Batarang dans les films

Indispensable comme le Bat-Signal ou la Batmobile, le batarang est de tous les films de Batman depuis les années 80. Dans ceux de Tim Burton, en 1989 et 1992, il est une pièce élégante, retrouvant la simplicité d’un boomerang à travers son design et des acrobaties spectaculaires. Christopher Nolan, quant à lui (auteur de la série allant de 2005 à 2012), accentue le côté intimidant du batarang en reprenant clairement la silhouette d’une chauve-souris, et des couleurs obscures. Ainsi, quand Bruce Wayne fabrique son batarang et que le fidèle Alfred l’interroge sur la forme de cet instrument, il lui répond : « Les chauves-souris m’effraient. Il est temps que mes ennemis ressentent ma peur. » Voilà le Joker prévenu !

Le Batarang dans les séries animées et les jeux vidéo

Dans les dessins animés, on retrouve un batarang fidèle à l’ingéniosité du Protecteur de Gotham, notamment dans "Batman : The Animated Series" des années 1990, où il tranche des câbles, désarme le Joker, électrocute les ennemis…

Impossible de conclure cet article sans parler des jeux vidéo, où les joueurs peuvent multiplier les stratégies de combat avec cet accessoire inusuel ! La série de jeu Batman: “Arkham” est un bel exemple de cette polyvalence offensive, car le joueur s'en sert tour à tour pour le téléguider, neutraliser des bombes, et même en faire utilisation au ralenti pour planifier des attaques stratégiques. Outil de combat unique, il nécessite donc une bonne maitrise de la part du joueur afin de se sentir incarner le Chevalier Noir.

Fabrication et caractéristiques techniques du batarang de Batman

Au fond, qui a dit qu’il fallait des jeux vidéo pour incarner l'homme chauve-souris et utiliser son arsenal redoutable? Peut-être vous sentez-vous déjà l’âme d’un défenseur doublé d’un attaquant pugnace ?

Cependant, il faut savoir que la fabrication d'une réplique du batarang (si c’est cela que vous aviez en tête) nécessite des matériaux et techniques de pointe : alliages d’acier ou de titane, ils doivent garantir à la fois légèreté et résistance, tout en reprenant la forme emblématique de la chauve-souris. C’est un défi qui est déjà relevé par nombre de créateurs, car on retrouve des répliques fidèles du batarang chez les fans, et même dans certains centres de lancer de haches où, au milieu de plusieurs instruments de carnage, vous pouvez trouver cette pièce aux formes coupantes et aux couleurs sombres, pour l’envoyer sur des cibles.

Vous voilà plus averti sur cet instrument aussi étrange que légendaire. Un dernier conseil : avant de partir en croisade contre vos ennemis, assurez-vous d'abord de savoir vous en servir! Et pour une visite dans la Batcave, vous trouverez votre bonheur par ici.