Le Pingouin de Batman sous toutes ses coutures
Voilà l’un des méchants les plus emblématiques de l’univers de Batman : Oswald Cobblepot, alias le Pingouin. Cet opposant du justicier masqué fait sa toute première apparition dans le Detective Comics n° 58, en 1941. Depuis, il a été repensé et réinventé de nombreuses fois pour continuer d’apparaître de façon originale sous ses atours de super-vilains.
Origines, inspirations et création du personnage
Au départ, Bill Finger et Bob Kane ont inventé le personnage du Pingouin dans Batman pour créer un méchant qui apprécie le charme et la distinction. L’idée était d’offrir aux lecteurs un nouvel adversaire à Batman, à la fois redoutable, fascinant, mais aussi très caricatural.
Autrefois plutôt burlesque et grotesque, le Pingouin est devenu une figure de l’horreur dans certaines œuvres liées à Batman. Nous y reviendrons un peu plus bas… Pour ce qui est de la création du personnage, Bob Kane et Bill Finger s’inspirent de plusieurs éléments qui les intéressent.
L’animal, tout d’abord : le choix de porte sur le manchot empereur. Cet animal est particulièrement inspirant pour les deux créateurs de Batman, puisqu’on dirait qu’il porte un costume au naturel : ventre blanc et dos noir. Avec son corps épais, Bill Finger rapproche le manchot empereur des aristocrates anglais en smoking, une image intéressante pour construire la base d’un méchant de bande dessinée.
Là-dessus, Bob Kane rattache immédiatement le personnage à l’image de la mascotte de la marque de cigarettes Kool, le pingouin Willie.
De là naîtra le Pingouin : un petit homme rondouillard, toujours affublé d’un smoking, clopinant et marchant maladroitement, à l’accent anglais bien marqué, fumant du tabac dans un porte-cigarettes.
Histoire et background du Pingouin
Enfance d’Oswald Cobblepot
Comme pour chaque méchant de Batman, il y a toute une histoire construite pour renforcer l’apparition du personnage du Pingouin. Le background des différents antagonistes constitue justement l’essence de la curiosité des lecteurs de comics. C’est ainsi qu’on finit par s’attacher à certains méchants… Même s’ils sont très méchants !
Le Pingouin porte le nom d’Oswald Chesterfield Cobblepot. Il est l’héritier d’une famille riche et puissante, opposée aux Wayne. Malgré l’opulence de sa situation familiale, Oswald ne part pourtant pas forcément gagnant dans la vie. En premier lieu, il est particulièrement laid, ce qui crée bon nombre de complexes chez lui. Son nez crochu, sa petite taille, sa corpulence et sa démarche en font un vilain petit canard aux yeux de la société.
Alors qu’il est encore jeune, son père meurt d’une pneumonie attrapée à cause d’une forte pluie. Sa mère se met alors à le surprotéger, lui imposant de porter constamment un parapluie. Le problème, c’est qu’elle en devient très étouffante. Brimé à l’école par ses camarades de classe, il est par ailleurs considéré comme un bouc-émissaire dans la haute société.
Le Pingouin tombe dans le crime
Rejeté et humilié, Oswald se tourne vers le crime pour prouver sa valeur, même s’il sera là aussi souvent sous-estimé par ses pairs criminels. Il gère entre autres certains trafics de drogues et de contrebande. Il prendra la tête d’un des plus grands gangs de Gotham City, en s’alliant avec Double-Face, entre autres, contre Falcone. Il prendra par la suite la direction d’une boîte de nuit : l’Iceberg Lounge.
Là, il dirige de nombreuses opérations illégales et noue des alliances avec les plus dangereux criminels de Gotham. Son double jeu et son égoïsme le poussent toutefois à aider Batman, si tel est dans son intérêt. Il lui sert donc occasionnellement d’indic et donne au Chevalier Noir des informations capitales pour l’aiguiller dans ses enquêtes. Il n’hésite pas à retourner sa veste contre d’anciens collaborateurs, sans le moindre scrupule. C’est pour cela qu’il est parfois allié, parfois ennemi avec d’autres super-vilains tels que le Joker et Harley Quinn, le Riddler, les têtes de gangs (Carmine Falcone, Maroni), Mr Freeze, Bane, etc.
N’oubliant pas les habitudes de l’aristocratie d’où il vient, il conserve la manie de s’habiller avec classe et style malgré ses basses besognes. Paradoxalement, il n’est pas rare de le voir fréquenter les égouts, dans certains comics et films. Il s’autoproclame “le gentleman du crime”. Dans plusieurs séries, le Pingouin ira jusqu’à simuler sa propre mort pour tromper ses ennemis et continuer à mener ses plans les plus sombres.
Variantes
L’œuvre de Batman continuant d’être reprise et réinterprétée depuis 1934, le Pingouin a bien sûr connu quelques remaniements. On constate que certaines lignes de son background personnel bougent dans certaines œuvres.
Un des exemples récents le plus marquant est peut-être celui du vilain de la série télévisée Gotham. Tout comme Bruce Wayne qui n'est pas encore Batman, le Pingouin est beaucoup plus jeune au début de la série. Dans cette version, il ne vient pas d’un milieu aristocratique, mais bel et bien d’une maison appauvrie. Sa mère est encore en vie, mais elle perd la tête : il s’agit d’une ancienne actrice sans succès, mais devant laquelle Oswald est en admiration.
L’antagoniste commence à fréquenter la criminalité de Gotham en étant simplement le porte-parapluie de Fish Mooney, un personnage créé pour la série. Il s’agit d’une chef de gang. Le Pingouin sera amené à se hisser de plus en plus haut au sein de la société des vilains de Gotham, tout en se liant d’une étrange amitié avec James Gordon.
Il développera également des relations assez fortes avec le Riddler, l’Homme-Mystère (ou le Sphinx, en français) : Edward Nygma. Ils seront à la fois ennemis et amis, le Pingouin développant presque une attirance amoureuse pour le Sphinx (CF saison 3). Cette interprétation magistrale est offerte par Robin Lord Taylor.
Capacités et pouvoirs du Pingouin
Contrairement à d’autres méchants de Batman, le Pingouin n’est pas spécialement doté de pouvoirs surnaturels. Il s’agit d’un super-vilain qui baigne très tôt entre deux mondes : la haute société et la pègre.
De plus, s’il est relativement peu avantagé physiquement, il est très habile et persévérant intellectuellement. Il arrive à planifier de vilains tours pour gagner du pouvoir et garde souvent quelques coups d’avance sur ses ennemis.
Il amène ses adversaires à le sous-estimer ou à croire qu’il est faible pour mieux se retourner contre eux par la suite. Enfin, il a une capacité importante à la manipulation. C’est ainsi qu’il fait et défait les alliances, cherchant toujours à mettre en premier son propre intérêt. On le voit habituellement accompagnés de sbires, de bras-droit, de serviteurs, etc.
En termes de combat, le Pingouin se sert principalement de son parapluie qui est en fait un parapluie gadget.
Parmi ses capacités, certaines versions octroient au Pingouin une connaissance approfondie des oiseaux, voire une forte affinité avec eux. Cela lui permet même d’obtenir leur aide, à l’instar de Catwoman avec les chats.
Description du Pingouin de Batman
Comme beaucoup des méchants de l’univers DC Comics, le Pingouin possède des attributs physiques facilement reconnaissables et qui le caractérisent.
Son apparence a pu varier selon les versions. L’homme-oiseau est petit, parfois assez gros et bossu. Son nez est long et crochu, sa peau plus ou moins pâle contrastant avec ses cheveux noirs. Il porte fréquemment un chapeau haut de forme, un smoking noir et blanc, un monocle et un porte-cigarettes, ainsi que son éternel parapluie.
Personne n’a oublié la version incarnée par Danny DeVito dans Batman : Le Défi. Dans ce film, le Pingouin revêt une apparence franchement proche de l’animal, très marquée par l’esthétique typique de Tim Burton : vieux, peau pâle, yeux cernés, cheveux gras, dents jaunes, nez pointu, bonhommie et doigts palmés. Il est à la fois grotesque et effrayant. C’est d’ailleurs cette version qui est souvent choisie pour être cosplayée en convention.
Dans quels films apparaît le Pingouin ?
Comme il fait partie des principaux méchants de Batman, le Pingouin est apparu dans plusieurs films.
- Dans Batman de Leslie H. Martinson sorti en 1966, le Pingouin était joué par Burgess Meredith. En VF, il était doublé par Roger Carel.
- Dans la comédie musicale Alyas Batman en Robin de Tony Y. Reyes en 1991, c’est Panchito Alba qui incarne le rôle du Penguin.
- On ne présente presque plus la version de Danny DeVito dans Batman : Le Défi, le fameux film de Tim Burton sorti en 1992. La VF était interprétée par Philippe Peythieu.
- Enfin, dans l’un des films de Batman parmi les plus récents, on peut apprécier la version de Colin Farrell du Pingouin. Il s’agit bien sûr de The Batman de Matt Reeves, sorti en 2021. Cette version de Farrell reviendra dans une série liée à l'univers de The Batman pour un univers étendu avant de revenir l'opus 2 de The Batman.
Le Pingouin est également abordé dans deux autres films cinématographiques :
- Dans Suicide Squad de David Ayer en 2016, le personnage est seulement mentionné. On s’aperçoit qu’il est référencé par Killer Croc en tant qu'homme de main avec Le Sphinx.
- Dans Justice League, par Zack Snyder, Bruce Wayne et Alfred Pennyworth parlent du personnage lors d’une conversation.
L’histoire assez riche du personnage et ses différents remaniements lui permettent d’apparaître dans de nombreuses autres œuvres : films d’animations, jeux vidéos, jeux et films Lego, séries télévisées, etc.
Les joueurs auront d’ailleurs le loisir de se battre contre le Pingouin dans Batman Arkham City.
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