Frank Miller : artiste de bandes dessinées Batman

Frank Miller est un artiste pionnier, complet et assez révolutionnaire. Un personnage controversé, certes, mais qui reste une légende à connaître lorsqu’on est un peu versé dans les bandes dessinées Batman. Vous cherchez à en savoir plus sur Frank Miller, l’une des influences majeures que l’on puisse citer lorsqu’on évoque le célèbre justicier masqué ? Cet article est fait pour vous !

Tout savoir sur la biographie de Frank Miller, ses publications et parutions connues

Les débuts de Miller dans le monde de la BD

Si vous êtes un peu fan de Batman, vous avez sûrement déjà entendu parler de Miller. Il s’agit d’un auteur de bandes dessinées américain, entre autre connu pour son art chez DC Comics. 

Il a d’abord travaillé sur Weird War Tales, The Unknown Soldier, autrement dit des BD de guerre de l’époque, dans les années 80. Ce n’est qu’ensuite qu’il passe chez Marvel Comics. Il y réalise plusieurs comics, tels que Warlords of Mars, Spectacular Spider-Man ou encore Marvel Team-up.

Il prend la place de dessinateur pour Daredevil, puis il en devient également le scénariste. Cela marque un tournant pour la BD. De nombreuses créations de Miller seront d’ailleurs reprises dans le film Daredevil de Mark Steven Johnson de 2003.

Le succès de l’art de Miller exprimé à son apogée

Après cette montée en flèche, on lui confie finalement un projet de taille. Miller n’est alors âgé que de 29 ans. Il a pour consigne de donner une nouvelle dimension à un héros déjà mythique : Batman. C’est là que Miller crée The Dark Knight Returns. 

Frank Miller imagine un Bruce Wayne moins optimiste, vieillissant, légèrement atteint psychologiquement. Il s’inspire de sa propre crise de la trentaine pour cet ouvrage et dépeint un univers plus noir, plus cynique et plus violent que ce que l’on avait l’habitude de voir. 

Il réalise ensuite Batman : The Dark Knight Strikes Again, aussi appelé DK2. À partir de là, sa carrière explose. Il travaille pour de grands noms du monde des comics et crée également ses propres séries : 

• Ronin, l’histoire d’un samouraï déchu qui souhaite venger son maître avant d’être transporté dans un New York du 21ᵉ siècle. Ronin est une série de DC Comics publiée en 1983-84.
• Martha Washington, un personnage de bande dessinée co-créé avec Dave Gibbons. Elle évolue dans un Chicago dystopique dans lequel plusieurs factions extrémistes règnent. Elle s’engage dans la PAX et va déjouer de nombreux conflits de guerre civile. 
• Big Guy and Rusty The Boy Robot. Ce comic raconte l’histoire d’un robot doté d’une intelligence artificielle, Rusty, qui va s’aider de Big Guy, un robot de combat géant, pour vaincre une créature géante créée par erreur dans un laboratoire japonais à Tokyo. 
• Hard Boiled, une histoire qui tourne autour d’un enquêteur en assurances complètement fauché dont les rêves le mènent à prendre l’identité de Nixon, un collecteur d’impôts plutôt rude. Où est la limite entre rêves et réalité ? 
• 300, une série de comics de style historique fantasy. Elle traite de la bataille des Thermopyles menée par Léonidas Iᵉʳ, le roi de Sparte, et de ses 300 gardes personnels contre les Perses.  

Miller se met aussi à écrire des scénarios de cinéma, prenant place sur la saga Robocop, puis sur Sin City. Il sera à l’origine du label All-Star de DC. 

L’angle artistique unique de Miller le rend célèbre

Si Frank Miller dispose d’une réputation bien solide, ce n’est pas seulement parce qu’il est un dessinateur et scénariste d’œuvres à succès. Il a tout simplement su apporter de nouveaux traits, de nouveaux angles de vue pour révolutionner le monde des comic books (Ronin, série Daredevil, Batman).

On le voit avec Daredevil, mais aussi avec Batman : ces héros bénéficient non seulement de nouvelles qualités graphiques plus attrayantes, mais aussi de scénarios plus matures. Cela représente un véritable tournant pour les lecteurs. 

On peut le dire, il a réellement su remettre le héros Daredevil sur le devant de la scène. Il a aussi énormément contribué à créer une nouvelle image de l’Homme Chauve-Souris, une image que l’on connait d’ailleurs plutôt bien, puisqu’elle aura fortement influencé le Chevalier Noir dépeint dans les films de Christopher Nolan. 

Avec ce style unique et intense, les comics s’adressent de plus en plus à un public d’adultes. Les super-héros sont beaucoup moins “kitsch” et clichés sous le crayon de Miller. 

Pour créer ce renouveau unique des codes et des genres utilisés en BD, Miller s’est inspiré des mangas. On sent d’ailleurs un allègement du trait de l’artiste, ainsi qu’un cadrage et une mise en scène de plus en plus inspirée des bandes dessinées japonaises. D’ailleurs, de nombreux éléments japonisants sont intégrés dans ses histoires. On pense entre autres à La Main, cette secte ninja qui prendra pleinement place dans l’univers Marvel Comics. 

Frank Miller, l’homme aux multiples talents : son œuvre cinématographique

Mais Frank Miller n’est pas seulement reconnu pour son impact sur les comics. Il a également largement contribué à faire naître des films à succès. Si de grands réalisateurs se sont inspirés de ses œuvres graphiques, il est par ailleurs lui-même scénariste, réalisateur, producteur et même acteur de films. 

Frank Miller, en tant qu’inspiration pour le cinéma

Son art a inspiré fortement les scénarios de plusieurs œuvres de cinéma : 

• La saison 2 de Batman (The New Batman Adventures en anglais) de 1998 ;
• Elektra de Rob Bowman, sorti en 2005 (Miller étant le créateur de cette héroïne) ;
• Batman : Year One de Sam Liu et Lauren Montgomery en 2011 ;
• Batman, The Dark Knight Returns, 1ʳᵉ et 2ᵉ partie de Jay Oliva en 2012 et 2013.

Frank Miller, scénariste et réalisateur

Frank Miller a aussi directement participé à l’écriture des scénarios et de la réalisation des films RoboCop 2 et RoboCop 3. Il est aussi connu pour avoir coécrit avec Robert Rodriguez Sin City et Sin City : J’ai tué pour elle, nommé Sin City: A Dame to Kill For en anglais. Il est le scénariste du film The Spirit sorti au cinéma en 2008.

Frank Miller, acteur

Frank Miller a aussi joué quelques rôles, la plupart du temps des rôles secondaires dans ses propres films. 

En 1989, il joue Walter Davenport dans Heure limite. En 1990, il interprète Frank, le chimiste de RoboCop 2. En 2003, on le retrouve dans le rôle de l’homme au stylo planté dans la tête du film Daredevil. Dans Sin City, il joue le prêtre tué par Marv. Dans The Spirit, il interprète Liebowitz, un agent de police tué par Octopus. Enfin, dans le second opus de la saga, il joue aussi un homme apparaissant à la télévision.